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Vieillissement et préservation de sa santé

 

Les facteurs impactant notre santé avec l’âge

Le vieillissement est un phénomène complexe normal et il est à distinguer de la mauvaise santé. Parmi les très nombreuses définitions du vieillissement d’un point de vue biologique, on peut trouver « Les changements dans notre corps qui, au fil du temps, réduisent nos capacités de réparation et d’adaptation à notre environnement, diminuent nos capacités physiologiques d’autorégulation et notre probabilité de survie. »

Par exemple, la communication intercellulaire diminue, les cellules souches sont épuisées et à l’intérieur de nos cellules, notre ADN est moins stable. Nos mitochondries (produisant de l’énergie, réduisant le stress oxydatif et gérant la survie de nos cellules) dysfonctionnent.1 Cela entraîne un ralentissement des fonctions de nos organes : il est commun par exemple que la vision ou l’ouille diminuent un peu, ou que notre système immunitaire soit moins réactif.2 Le vieillissement est affecté par des facteurs internes (génétique, métabolisme, hormones…) et des facteurs externes (environnement, style de vie, infection, stress…), qui sont parfois modifiables, le plus tôt étant le mieux.1 

Notre style de vie détermine notre niveau d’exposition à des facteurs entraînant du stress oxydatif et de l’inflammation. À long terme, cet excès de stress oxydatif impacte le fonctionnement de nos organes et peut entraîner des maladies. Avec l’âge, nous accumulons des petites dérégulations dans notre organisme et lorsque le corps n’a plus assez de ressources pour les contrebalancer, elles peuvent causer des dommages et des atteintes à notre santé. Mais aucune maladie ne survient inévitablement avec l’âge, donc vieillir n’est pas suffisant pour causer une maladie chronique.1

Le rôle du stress oxydatif

Comme mentionné dans le paragraphe précédent, l’accumulation de stress oxydatif semble être impliquée dans plusieurs atteintes à la santé apparaissant avec l’âge. Il est dû à une production de radicaux libres et d’ions oxygénés dérivés de l’oxygène ou de l’azote (reactive oxygen and nitrogen species – RONS) qui est trop forte pour être contrebalancée par les défenses antioxydantes. Ces RONS proviennent d’une part du métabolisme cellulaire normal de notre corps, et d’autre part de sources exogènes telles que la pollution de l’air et des eaux, le tabac, l’alcool, les métaux lourds, certains médicaments, les graisses ou aliments fumés, les radiations… Ils causent des modifications majeures à notre ADN, nos protéines, nos lipides, nos hydrates de carbone, nos cellules et leurs mitochondries, ce qui, accumulées sur le long terme, peut causer des problèmes de fonctionnement. Heureusement, nous avons des défenses antioxydantes : des enzymes pouvant convertir ces RONS en molécules inoffensives, et des molécules interagissant avec les RONS et arrêtant les chaines de réactions.3–5

Souvent, la présence d’un stress oxydatif important est corrélée avec la présence d’une inflammation assez faible mais constante, car leurs voies biochimiques d’activation sont interdépendantes.6 Cette inflammation chronique endommage également nos organes. En savoir plus sur le stress oxydatif et sur l’inflammation.

Nous pouvons soutenir nos défenses antioxydantes par notre style de vie : en s’exposant le moins possible aux RONS exogènes, qui sont malheureusement très présents ; en ayant une activité physique régulière et modérée, car des études ont montré que l’inactivité tout comme du sport de haute intensité augmentent le stress oxydatif alors que de l’endurance régulière augmente les défenses antioxydantes ; en prenant soin de son alimentation et en consommant des antioxydants.3

  • Ingrédients pour limiter le stress oxydatif

Le thé vert par exemple, notamment grâce à ses polyphénols (par exemple l’epigallocatechin gallate), permet d’augmenter la quantité d’antioxydants dans le plasma et l’activité des enzymes antioxydantes. Moins de mutations de l’ADN ont été observées chez les animaux, un effet anti-inflammatoire était présent, et le thé vert pourrait également avoir certains effets anticancéreux.7,8  Il pourrait aussi être utile pour le syndrome métabolique, le diabète de type II, l’obésité et les maladies cardiovasculaires ou hépatiques, notamment en agissant sur le métabolisme des carbohydrates et des lipides. Attention toutefois à la surconsommation de thé, en particulier pour les personnes ayant des problèmes d’absorption de fer.9,10

Le cynorrhodon est aussi un puissant allié contre le stress oxydatif, de part une grande concentration de flavonoïdes, de vitamine C et de galactolipides spécifiques. En augmentant l’activité des enzymes antioxydantes (comme les superoxydes dismutases SOD, les catalases…), le cynorrhodon permet de diminuer les concentrations de radicaux libres et d’oxydes d’azote (RONS) qui peuvent endommager les tissus. Il permet aussi d’assurer une bonne communication et adhésion entre les cellules, il est un anti-inflammatoire puissant et peut diminuer la douleur. Il peut être utile en cas d’arthrose, d’arthrite rhumatoïde, d’ostéoporose, de diabète, ainsi que pour protéger la peau et améliorer les systèmes digestifs et immunitaires.11

La grenade est également antioxydante, notamment grâce à son polyphénol l’acide ellagique, qui aide à l’élimination de toxines, protège contre les radicaux libres en activant les enzymes antioxydantes, et limite la production de cytokines pro-inflammatoires. Il est particulièrement utile pour la santé de la peau (toxicité des UV) et peut avoir des effets antitumoraux.12

L’edelweiss et la gentiane jaune sont deux plantes alpines anti-inflammatoires, antioxydantes et analgésiques. Elles peuvent être utilisées pour les problèmes articulaires ou cardiovasculaires, la santé gastrointestinales et l’intégrité de la peau.13,14

Les propriétés du melon ne sont pas non plus à négliger. En effet, celui-ci est hautement dosé en SOD, une enzyme antioxydante essentielle. Plusieurs études ont souligné les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires du melon, qui réduit la production de cytokines inflammatoires et de radicaux libres.15 Il est également utile pour limiter la fatigue mentale et musculaire, ainsi que le stress.16

La coenzyme Q10 est un cofacteur présent dans mos mitochondries (partie de cellule produisant l’énergie, réduisant le stress oxydatif et prévenant la mort cellulaire). C’est par conséquent un puissant antioxydant et protecteur cellulaire. La prise orale de coenzyme Q10 augmente les concentrations de Q10 tout notre corps, par exemple dans notre cerveau et nos yeux. Les maladies cardiovasculaires et l’inflammation chronique peuvent également être soulagées par le pouvoir antioxydant de la Q10.17

L’impact de la ménopause 

La ménopause est l’arrêt complet (plus de 12 mois) des menstruations, dû à la diminution avec l’âge du nombre de follicules ovariens et donc du taux d’œstrogènes, ce qui interrompt le cycle hormonal causant les cycles menstruels. La femme ne peut plus avoir d’enfants. L’âge médian de la ménopause est autour de 51 ans.

C’est un phénomène normal et non une pathologie, même si certains symptômes désagréables sont récurrents : bouffées de chaleurs et transpiration nocturne, migraines, sécheresse vaginale et problèmes urinaires, prise de poids… ainsi que d’autres effets à plus long terme tels que l’ostéoporose ou les risques cardiovasculaires (les œstrogènes favorisent la souplesse des vaisseaux sanguins). Presque la moitié des femmes expérimentent aussi des symptômes psychologiques tels que l’irritabilité, l’anxiété, la dépression, la perte de confiance en soi, le manque de concentration ou des problèmes de sommeil. Mais tout n’est pas négatif, car cette phase de vie peut aussi être accueillie comme une libération. La fin de la menstruation peut donc être vécue positivement et avec sérénité.

La méditation et des exercices de respiration peuvent aider pour cela, ainsi que la participation à des séances d’informations pour comprendre ce qu’il se passe. La pratique régulière de sport a un effet positif sur le système cardiovasculaire, les os, les muscles et le poids, ainsi que sur le bien-être mental. Au contraire, l’alcool et le stress émotionnel peuvent aggraver les symptômes.18–20 Il existe certains traitements pour limiter les symptômes, souvent des substituts d’œstrogènes ou des modulateurs de leurs récepteurs, mais avec certains risques secondaires. De nombreux nutriments peuvent être efficaces pour prévenir certains effets sur la santé de la ménopause, comme les phytoestrogènes (provenant du soja ou des graines de lin) ou le calcium et la vitamine D pour les os.20

Vieillissement cutané

La peau est une barrière entre notre corps et l’extérieur, nous protégeant des agresseurs, retenant l’eau et contrôlant notre température. La peau a trois couches : l’épiderme, le derme et le tissu sous-cutané.

Avec le processus de vieillissement de la peau, ces trois composants subissent des changements. Certaines modifications sont évidentes : les rides apparaissent et l’élasticité diminue. En effet, les cellules de notre peau ne sont plus aussi efficaces, les fibres (collagène et élastine) qui confèrent structure et élasticité à notre peau sont moins nombreuses, les mélanomes se remplissent de mélanine créant des tâches foncées… Les causes sont nombreuses : internes, telles que la génétique, le métabolisme cellulaire et les changements hormonaux (par exemple à la ménopause), mais aussi externes, dont l’exposition au soleil (UV), la pollution, les produits chimiques, le stress oxydatif, la consommation régulière de sucre, la cigarette, les soins de la peau, le sommeil, le stress… Les UV par exemple promeuvent la destruction des fibres de la matrice extracellulaires (collagène, acide hyaluronique) et endommagent les mitochondries (partie de la cellule responsable de la réduction du stress oxydatif, de la survie de la cellule et de la production d’énergie).21,22,23

Comme le dit la célèbre citation “On n’a jamais une seconde chance de faire une première impression”, chaque seconde est donc importante dans la quête d’un vieillissement sain en général et celui de la peau en particulier.

  • Ingrédients pour la peau

Le collagène est la protéine la plus abondante dans le corps humain et chez les mammifères. Il forme des fibres dans la matrice extracellulaire, accordant forme et propriétés mécaniques aux tissus. Il existe 28 types de collagène dans notre corps, dont les 3 premiers sont les plus abondants. Les types I et III sont ceux qui se retrouvent le plus dans la peau ainsi que dans les os et les ongles. Le collagène améliore la santé de la peau et possède des propriétés anti-photovieillissement, en diminuant les rides, l’épaississement de l’épiderme, les rougeurs et l’évaporation de l’eau. Il augmente l’hydratation et l’élasticité de la peau et permet de diminuer l’impact des UVB sur la déshydratation de la peau.24–27 Son efficacité a également été démontrée sur la cicatrisation de blessures, notamment post-chirurgicales,28 ainsi que sur la guérison des escarres (ulcères de pression sur la peau dus à une compression des tissus mous entre une surface dure et les os, principalement chez les personnes alitées).29 La prise de peptides de collagène diminue la sévérité des éruptions lors de dermatite atopique, ainsi que la perte d’eau transépidermale et la présence de biomarqueurs inflammatoires dans les kératinocytes de la peau.30 Les personnes ayant de la cellulite bénéficient également des vertus des hydrolysats de collagène. Leur prise durant 6 mois a démontré une diminution de la cellulite, des ondulations de la peau, ainsi qu’une augmentation de la densité du derme et une amélioration de son apparence.31

La lysine est l’un des acides aminés nécessaires pour la synthèse du collagène, puis pour sa fonction optimale. Elle joue un rôle primordial pour la structure du collagène, car elle permet les liens dans et entre les chaines de collagène.32 La lysine inhibe aussi les MPP, ces enzymes responsables de la dégradation du collagène.33 Ces propriétés font de la lysine un allié de choix pour soutenir la cicatrisation. Au niveau de la peau, elle facilite la prolifération cellulaire, module l’inflammation et l’angiogenèse (vascularisation) et pourrait même avoir une action antimicrobienne notamment contre l’herpès, ce qui accélère la cicatrisation.34,35

La valine fait partie des acides aminés à chaîne latérale ramifiée (BCAA) avec la leucine et l’isoleucine. Ils sont importants dans la synthèse du collagène, notamment des types I et III présents dans la peau.36 Associés à d’autres acides aminés, les BCAA pourraient restaurer la synthèse du collagène dans le derme, compromise par les radiations UV.37

La glucosamine est un monosaccharide naturellement présent dans notre corps, et elle est le précurseur de plusieurs constituants très importants de la matrice extracellulaire (acide hyaluronique, chondroïtine, kératane…). Très utilisée pour ses bienfaits pour les articulations, la glucosamine, au travers des molécules dont elle est le précurseur, permet aussi d’améliorer l’hydratation de la peau et de réduire les rides. Elle peut de plus réguler la production de mélanine, être utile pour traiter l’hyperpigmentation et être bénéfique pour l’accélération de la cicatrisation, notamment en cas de brulure.38–40

L’acide hyaluronique protège contre le stress oxydatif, en diminuant les radicaux libres et augmentant la synthèse d’antioxydants. Il mitige également l’inflammation, en réduisant la production de médiateurs pro-inflammatoires, comme les cytokines, la bradykinine et la prostaglandine, permettant de limiter la sur-inflammation.41 La cicatrisation d’une plaie impliquant une suite de remodelages complexes de la matrice extracellulaire, l’acide hyaluronique régule la coordination des différentes étapes nécessaires. En jouant sur le micro-environnement du tissu et en se liant aux récepteurs cellulaires, il peut influencer le comportement et les fonctions des cellules, ainsi que l’expression des gènes, par exemple dans la peau et les muqueuses.41–44 Grâce à ses propriétés viscoélastiques et rétentrices d’eau, l’acide hyaluronique est un très bon hydratant de tous les tissus. La prise d’acide hyaluronique possède un net bénéfice pour la santé de la peau. En effet, sa prise durant 6 semaines permet une augmentation de 8% de l’hydratation cutanée, toujours visible 2 semaines après la fin du traitement.45

L’acide ellagique est un polyphénol présent dans certains fruits et légumes, principalement les baies, la grenade et certains oléagineux. Il est connu pour ses propriétés antioxydantes : il aide à l’élimination de toxines et protège contre les radicaux libres. L’acide ellagique est un bon photo-protecteur pour la peau : il permet de limiter la production de cytokines pro-inflammatoires et de radicaux libres (stress oxydatif), ainsi que la dégradation du collagène due aux UV-B, ce qui atténue la formation de rides, l’épaississement de l’épiderme et la pigmentation, rendant la peau plus lumineuse.12,46–48 Certaines études sur les souris suggèrent même qu’il pourrait être un bon traitement pour les maladies inflammatoires de la peau (dermatite, œdème), ou encore pour la cicatrisation de blessures.49,50

La coenzyme Q10 est un cofacteur présent dans mos mitochondries (partie de cellule produisant l’énergie ATP) et un fort antioxydant. Elle est très utile pour protéger la peau des UV qui peuvent causer du stress oxydatif endommageant l’ADN, les lipides et les protéines des cellules, et elle protège les mitochondries de la dégénérescence et permet la régénération de l’ATP.51 Elle augmente également la production de collagène et d’élastine et inhibe les MPP qui les détruisent.52 Une étude clinique a souligné la réduction des rides et l’amélioration de la douceur de la peau après 12 semaines de prise de Q10.53   

Le zinc est utilisé pour une multitude de processus dans notre corps, et il est impliqué dans la formation, la réparation et l’entretien de la peau. Celle-ci contient environ 6% de la quantité de zinc de notre corps, et comme nous ne pouvons pas le stocker, un apport régulier est important. La peau se renouvelle continuellement et beaucoup d’enzymes ont besoin de zinc pour fonctionner. Il est par exemple utile pour stabiliser les membranes cellulaires, gérer le stress oxydatif et bloquer les UV. Il permet d’améliorer la cicatrisation car plusieurs enzymes impliquées dans ce processus ont besoin de zinc pour fonctionner.52,54 Le zinc peut également être utilisé en traitement de l’inflammation, de l’acné, de dermatoses et de problèmes de pigmentation.55,56 Le zinc est approuvé par l’EFSA* pour contribuer au maintien d’une peau normale et à protéger les cellules contre le stress oxydatif.

Le cuivre est impliqué dans la synthèse et la stabilisation des fibres de la matrice extracellulaire. Il permet donc d’améliorer l’élasticité de la peau et la cicatrisation et de réduire les rides. Il est également utile pour sa bonne vascularisation. Il possède de plus des propriétés antiseptiques contre certains virus, bactéries et champignons. Ces bénéfices expliquent pourquoi il a été utilisé depuis des millénaires pour le traitement et l‘entretien de la peau.57 Le cuivre contribue au maintien des tissus conjonctifs, dont la peau fait partie, à protéger les cellules contre le stress oxydatif et à la pigmentation normale de la peau, selon l’EFSA*.

Le manganèse est un métal essentiel pour certaines enzymes antioxydantes, notamment dans la peau. Ainsi, la prise de manganèse permet de protéger les cellules de la peau contre les effets du stress oxydatif et des UV.58 Le stress oxydatif creusant les signes du temps, le manganèse limite également la formation de rides, maintien la fermeté de la peau et améliore la cicatrisation.59 L’EFSA* souligne que le manganèse contribue au maintien des tissus conjonctifs, dont la peau fait partie, et à protéger les cellules contre le stress oxydatif.  

Une combinaison de zinc, manganèse et cuivre semble particulièrement efficace pour la cicatrisation de la peau, car ils agissent sur des cellules et des phases différentes.60,61 

Le sélénium est impliqué dans plusieurs processus impliqués dans la réduction du stress oxydatif et ses dommages. Il peut prévenir l’effet néfastes des UVB qui peut faire mourir les cellules de la peau. Il est présent dans les sélénoprotéines, qui sont impliquées entre autres dans le bon fonctionnement des cellules de la peau, et il est utile dans la réparation de blessures.52 Le sélénium à protéger les cellules contre le stress oxydatif*.

Les cheveux et les ongles

Nos cheveux et nos ongles vieillissent aussi. Leur pousse, structure et couleur changent. Au niveau des cheveux, les fibres dans les racines sont plus faibles, les mélanocytes responsables de la couleur fonctionnent moins bien, et les cellules du follicule diminuent la production de cheveux. Les ongles sont plus fragiles, fins et décolorés, la morphologie de la plaque de l’ongle (faisant pousser l’ongle) change et leur contenu de lipides varie avec l’âge. C’est normal car les cellules dégénèrent progressivement, mais le stress oxydatif et l’environnement (soins, pollution, soleil …) ont aussi eu le temps d’impacter. Il est important d’en prendre soin, d’un point de vue esthétique, mais aussi pour éviter certains de leurs problèmes qui peuvent impacter la qualité de vie.62–66

  • Ingrédients pour les cheveux et les ongles

Le millet est une céréale qui contient de nombreux acides aminés, vitamines B, acide silicique et minéraux, dont le manganèse. L’extrait de millet associé à des acides aminés et du calcium permettrait d’améliorer la croissance des cheveux (phase anagène).67

La biotine est une des vitamines B, utile pour de nombreuses fonctions de notre corps. Pour les ongles, la prise de biotine permet d’avoir des ongles plus fermes et durs, et s’avère efficace pour limiter les ongles cassants.68,69 De plus, selon l’EFSA*, la biotine contribue au maintien d’une peau normale et de cheveux normaux.

Le collagène permet de favoriser la pousse des ongles, de diminuer leur casse et de globalement améliorer leur apparence.70,71 Les cheveux en bénéficient également, car la prise de collagène permet d’augmenter la prolifération des cellules et l’épaisseur du cheveux.72

Le sélénium contribue au maintien de cheveux et d’ongles normaux, selon l’EFSA* Par exemple, une carence en sélénium semble impliquée dans la non-coloration et la perte des cheveux,73 la quantité journalière recommandée étant de 55µg.

Système immunitaire

Notre système immunitaire est essentiel à notre survie et est extrêmement complexe. Enormément de micro-organismes vivent en harmonie avec nous et nous sont très utiles, mais certains peuvent endommager nos tissus, ce sont les pathogènes. Notre première barrière est physique (peau, mucus, flore bactérienne saine…) et empêche certains pathogènes de nous infecter. Ensuite, si un pathogène arrive à entrer, les cellules de notre immunité innée agissent immédiatement, mais de manière non-spécifique à ce pathogène. Certaines de ces cellules vont aussi sécréter des molécules (cytokines) pour attirer plus de cellules immunitaires innées. Cela entraîne les symptômes de l’inflammation (rougeur, douleur, gonflement, chaleur -par exemple fièvre-), causés par l’augmentation du flux sanguin et de l’infiltration des cellules immunitaires dans le tissu attaqué. L’inflammation est ici une bonne chose car elle permet d’aider à combattre le pathogène et à activer le système immunitaire inné (c’est l’inflammation chronique, souvent due à notre style de vie ou à des maladies chroniques, qui pose un problème, car notre corps est constamment en lutte). Certaines de ces cellules innées vont également aller dans le ganglion le plus proche et informer le reste du système immunitaire du type de pathogène nous infectant, et sélectionner des cellules qui seront plus efficaces pour lutter contre celui-ci. C’est l’immunité adaptative, très efficace et précise, mais qui met autour d’une semaine à être active. Enfin, lorsque l’infection a été vaincue, tout redevient normal, mais le corps garde une mémoire de cette infection grâce aux lymphocytes mémoires. Ainsi, si le même pathogène nous réinfecte, notre corps pourra réagir plus efficacement et rapidement.

Grâce aux lymphocytes mémoires, nous sommes protégés de plus en plus de maladies en vieillissant car nous les reconnaissons et les combattons tout de suite. Mais le fonctionnement des cellules de notre système immunitaires ralentit avec l’âge et nous sommes plus fragiles face à des maladies inconnues ou des pathogène qui mutent très rapidement (par ex. le virus de la grippe qui est différent chaque année). Il est donc important de bien prendre soin de son système immunitaire, notamment en ayant une bonne hygiène de vie.

C’est bien connu, la vitamine C contribue à maintenir le fonctionnement normal du système immunitaire, à protéger les cellules contre le stress oxydatif et à réduire la fatigue, affirmations autorisées par l’EFSA*. En effet, de nombreuses études ont souligné que la vitamine C favorisait la maturation des cellules T (immunité adaptative) et améliorait le fonctionnement du système immunitaire.74 Elle est également un antioxydant clé pour détoxifier les radicaux libres (ROS).75

La vitamine D est un élément essentiel qui contribue au fonctionnement normal du système immunitaire, selon l’EFSA*. En effet, elle peut se fixer sur des récepteurs présents sur les cellules immunitaires et ainsi moduler les réponses innées et adaptative.76,77 La vitamine D permet également aux cellules de mieux résister au stress.78 Une étude a souligné que les enfants prenant de la vitamine D3 avaient une incidence de grippe réduite.79 Au contraire, une carence en vitamine D a été associée à une augmentation des maladies auto-immunes et à une susceptibilité aux infections.

Les 8 vitamines B influencent de nombreux processus cellulaires et leur carence a pu être liée à plusieurs dysfonctions, notamment des systèmes immunitaires, inflammatoires et nerveux.80,81 La prise de vitamine B6, par exemple, améliore les fonctions immunitaires82 et celle de B5 peut limiter la prolifération de bactéries en stimulant le système immunitaire.83 La biotine est indispensable pour le bon fonctionnement de nos cellules. C’est un cofacteur de nombreuses enzymes centrales pour le métabolisme des cellules, notamment des lymphocytes (cellules immunitaires). Lorsqu’elle manque, le système immunitaire ne fonctionne pas correctement et on développe une inflammation inapropriée.84–86

La supplémentation en vitamine E a de clairs effets bénéfiques pour la stimulation du système immunitaire, par exemple sur la bonne maturation des cellules T (immunité adaptative). Ces effets sont d’autant plus importants chez les personnes âgées qui ont des défenses immunitaires amoindries. Elle permet également de diminuer la susceptibilité aux infections, de limiter les effets du stress oxydatif et immunitaire sur les cellules et de faciliter l’élimination de certains pathogènes.87–91

Un β-glucane est un polysaccharide se trouvant notamment dans l’avoine. Cette substance augmente les défenses immunitaires en activant certaines parties du système immunitaire (système du complément) et en stimulant la production de cytokines.92,93 Des études ont montré que la prise de β-glucanes diminuait le risque et la durée des infections respiratoires chez les adultes, les personnes âgées et les enfants de moins de 4 ans, tout en améliorant la vigueur, l’humeur et en réduisant la tension et la fatigue.94–96

La choline est essentielle pour la synthèse de phospholipides (composants des membranes cellulaires) et pour le maintien de l’homéostase des molécules de l’inflammation. Elle régule également l’activation du système immunitaire. Ainsi, elle peut aider à lutter contre les pathogènes et joue aussi un rôle dans la réduction du stress oxydatif. 97–99

Le zinc est une molécule reconnue par l’EFSA* pour ses effets contribuant au fonctionnement normal du système immunitaire et pour protéger les cellules contre le stress oxydatif, entre autres nombreuses fonctions. Le zinc est par exemple nécessaire pour que les neutrophiles (cellules immunitaires) puissent former leur ‘’filet’’ et éliminer les pathogènes. Il joue un rôle important dans la modulation de la réponse pro-inflammatoire, la régulation des cytokines inflammatoires et le contrôle du stress oxydatif. Ainsi il est utile contre les infections virales (rhume, diarrhée, HIV…), bactériennes et parasitaires.100–103

Le calcium semble jouer un rôle central dans l’activation des cellules immunitaires. Il agit en tant que messager entre les cellules, notamment les lymphocytes, régulant ainsi les différentes étapes de leur développement et maturation.104,105

Le magnésium a également une forte relation avec la réponse immunitaire, innée et adaptative. Il est nécessaire pour la synthèse des molécules d’adhérences, des récepteurs et des anticorps.  Il est également requis pour la prolifération des lymphocytes, leur bon fonctionnement et certaines réactions immunitaires. Une carence en magnésium peut entraîner une inflammation, de la mort cellulaire et une altération des fonctions des cellules immunitaires.106–108

Le sélénium joue un rôle crucial dans le développement de nombreux processus physiologiques, notamment la réponse immunitaire. Or, environ 50% de la population suisse serait carencée (moins de 100 µg/jour) ce qui peut causer de nombreux maux (métaboliques, nerveux, immunitaires, allergiques…). Attention néanmoins, plus de 850 µg/jour peuvent entraîner une intoxication. La prise de sélénium permet de stimuler le système immunitaire (activation de la prolifération et des fonctions des cellules) et peut moduler l’inflammation des voies respiratoires grâce à ses capacités antioxydantes. De nombreuses études sur des rongeurs ont souligné qu’une quantité optimale de sélénium permettait d’éliminer de nombreux pathogènes plus facilement, lui conférant un effet ‘’antiviral’’.109–111

La composition très complète du cynorrhodon en fait un très bon allié contre les maux de l’hiver, tel que le rhume ou la grippe, en renforçant le système immunitaire, notamment grâce à sa grande quantité de vitamine C.112 Ses composés phénoliques corrèlent également avec des propriétés antimicrobiennes. Bien que les mécanismes ne soient pas entièrement définis, il semblerait qu’il puisse diminuer l’énergie des pathogènes et réprimer certaines de leurs enzymes ayant un rôle de facteurs de virulence ou de résistance. Il permet également de moduler l’inflammation : assez présente pour que le système immunitaire soit efficace, mais pas trop pour ne pas détruire les tissus.11

De plus, la supplémentation de glucosamine a été associée à une nette diminution de la mortalité, toutes causes confondues (cancer, cardiovasculaire, respiratoire, digestive…),113–115 notamment grâce à ses propriétés anti-inflammatoires utiles dans de nombreux maux.116 Elle a notamment été utilisée pour soulager la maladie inflammatoire de l’intestin (IBD), les migraines ou les infections virales.38  

Ossature et articulations

Notre système musculosquelettique nous permet d’être stable et mobile, ce qui nous est utile à chaque instant du quotidien. Les douleurs articulaires chroniques sont malheureusement très fréquentes avec l’âge, au point que ça paraisse presque normal d’en avoir. Les causes peuvent être variées, mais l’arthrose est un des troubles articulaires majeur. Une blessure, la sédentarité, le surpoids, des mouvements répétitifs, le stress oxydatif, ainsi que des facteurs inflammatoires, génétiques et métaboliques, peuvent participer à cette dégénérescence du cartilage articulaire.18 La réhabilitation physique est particulièrement conseillée pour maintenir la mobilité de l’articulation touchée, tout comme une évaluation de son mode de vie (bon sommeil, alimentation sans sucre et riche en végétaux, perte de poids…).

L’ostéoporose est une autre maladie squelettique très répandue (1 femme sur 3 et 1 homme sur 5 après 50 ans) : l’os se déminéralise car le calcium et le phosphore ne peuvent plus se fixer et la résorption osseuse devient plus rapide que son renouvellement, fragilisant l’os et prédisposant aux fractures et diminuant la qualité de vie. L’alcool, la cigarette, l’utilisation de corticostéroïdes, le manque de vitamine D, de précédentes blessures, un IMC trop faible, certains facteurs génétiques, une maladie métabolique ainsi que la ménopause peuvent augmenter le risque de factures ostéoporotiques. Certains médicaments existent, notamment les bisphosphonates, mais ils peuvent avoir des effets secondaires sérieux. Une activité physique modérée et régulière pour renforcer les muscles, ainsi que la prise de calcium et de vitamine D3 (nécessaire pour l’absorption et le transport du calcium), sont recommandés. De même, un bon apport de protéines, combiné à un apport de calcium suffisant, permettrait de limiter les risques de fractures.117 Enfin, le rôle d’une grande consommation de fruits (frais et secs) et légumes est essentielle pour un remodelage osseux adéquat et une réduction de l’inflammation et du stress oxydatif. Ils sont riches en minéraux (potassium, phosphore, manganèse, bore, cuivre…) et vitamines (B, C et K) : le potassium par exemple permettrait d’équilibrer l’acidité de notre corps et la conservation du calcium dans nos os.118

  • Ingrédients pour soutenir les os et les articulations

Le calcium est le minéral connu par excellence pour la santé de nos os et le maintien d’une bonne minéralisation de la masse osseuse.119 Néanmoins, les experts soulignent l’importance qu’il soit combiné à de la vitamine D pour augmenter la densité minérale de l’os, limiter l’ostéoporose ainsi que certaines fractures, même si les résultats sont dans ce dernier cas plus mitigés.120,121 En effet, la vitamine D régule l’absorption intestinale du calcium.122 Une bonne prise de calcium semble également corrélée à une diminution du risque d’arthrose du genou,123 ce qui pourrait être expliqué par l’inhibition de la mort des cellules du cartilage (chondrocytes) grâce au blocage de voies cellulaires inflammatoires.124

La supplémentation en vitamine D (peu synthétisée naturellement par notre corps en hiver et lorsqu’on passe beaucoup de temps en intérieur) a pu être associée à un ralentissement significatif des anormalités du genou (structure de l’articulation et composition du cartilage).125 L’inflammation et les dommages oxydatifs peuvent également être diminués, améliorant le fonctionnement des protéines et de l’ADN.126,127 De plus, la supplémentation en vitamine D pourrait limiter les douleurs musculosquelettiques et prévenir l’ostéoporose pour ces patients.128 Enfin, la vitamine D est un médiateur important et est impliquée dans la régulation de réponses immunitaires et de l’inflammation, rôle essentiel dans des maladies auto-immunes telles que l’arthrite.129

Le zinc est antioxydant puissant et est impliqué dans la prolifération des chondrocytes (cellules du cartilage). Ainsi, la supplémentation en zinc pourrait prévenir la progression de l’arthrose.130 Le zinc semble également jouer un rôle important pour prévenir voire soigner l’ostéoporose, car il stimule la minéralisation de l’os et la formation d’os par les ostéoblastes et inhibe la résorption d’os par les ostéoclastes.119,131 La dose journalière recommandée de zinc est de 10mg/j, une consommation trop importante pouvant entraîner des nausées ou des maux de tête.  

La vitamine K est impliquée dans la minéralisation de l’os et du cartilage, ainsi que dans la régulation des gènes de la matrice du cartilage articulaire et certaines réactions enzymatiques.132 Les personnes en carence de vitamine K sont plus à risque d’avoir des dommages au cartilage et à l’os sous-chondral,  et ainsi de développer de l’arthrose et autres maladies articulaires,132–135 alors qu’un apport journalier suffisant semblerait être protecteur.136 La vitamine K est également essentielle à la bonne santé des os, impactant leur solidité et leur métabolisme, notamment en promouvant l’activation des cellules assurant la formation osseuse (ostéoblastes) et des protéines minéralisant la matrice osseuse extracellulaire.137 En plus de son rôle dans la minéralisation, la vitamine K semble avoir une action anti-inflammatoire, bien utile pour de nombreuses maladies chroniques (cardiovasculaires, arthrose, ostéoporose…).138,139

Les bénéfices du collagène I et III sont importants pour la santé des os, et sont particulièrement utiles dans des cas d’ostéoporose, notamment postménopause, en diminuant la présence de marqueurs de décomposition osseuse et augmentant la densité minérale ainsi que les marqueurs de régénération de l’os.140–142

La glucosamine est un monosaccharide naturellement présent dans notre corps, et elle est le précurseur de plusieurs constituants très importants de la matrice extracellulaire (acide hyaluronique, chondroïtine, kératane…). Ses bienfaits pour les articulations sont bien établis. En cas d’arthrose, souvent associée à de la chondroïtine, elle peut diminuer la douleur et augmenter la mobilité, en réduisant la dégradation du cartilage, restaurant la matrice extracellulaire, et limitant l’inflammation et le stress oxydatif.143–145

Musculature

Les muscles nous permettent d’effectuer des mouvements précis, de garder l’équilibre et de maintenir notre posture, ainsi que de produire de la chaleur. Notre masse musculaire diminue avec l’âge et notre force diminue en parallèle (de 10-15% par décennie jusqu’à 70 ans, de 25-40% après), ce qui peut mener à la sarcopénie. La diminution de masse musculaire entraîne des conséquences, notamment une nette augmentation du risque de chutes et de fractures, ainsi qu’un mauvais équilibre et une diminution de la capacité à bouger.146

Pour prendre soin de nos muscles, qui sont plastiques et peuvent s’adapter tout au long de nos vies, un entraînement physique régulier et modéré est essentiel. Des exercices d’endurance couplés avec des exercices de résistance musculaires peuvent améliorer le système cardiovasculaire et la force et la masse musculaire, que ce soit chez les jeunes ou les personnes âgées.147 Une bonne nutrition est aussi essentielle, avec assez de protéines (plus d’1g/kg/j), de végétaux (pouvoir alcalinisant et présence de potassium), de vitamines, de minéraux, d’antioxydants, d’acides gras insaturés…

  • Ingrédients pour soutenir la musculature

En plus de son rôle essentiel pour la minéralisation des os, le calcium est requis pour le bon fonctionnement des muscles, car il régule la contraction musculaire.148 Le calcium est également un régulateur de la croissance, du maintien et de la régénération (p. ex. après une blessure) des muscles, notamment par son action sur les cellules souches musculaires. Nous avons donc besoin de calcium pour promouvoir la régénération musculaire et pour prévenir la perte musculaire survenant avec l’âge.149

Le magnésium joue aussi un rôle capital, car il est utilisé par plus de 300 enzymes dans de nombreuses fonctions de notre corps.150 Il prend part au maintien des fonctions et de la contraction du muscle et à la production d’énergie. La prise de magnésium peut augmenter la force et les performances physiques et musculaires chez les sportifs et surtout chez les non-sportifs ou les personnes âgées, notamment en augmentant la disponibilité du glucose et en réduisant l’accumulation de lactate.151,152 La prise de magnésium semble également permettre de prévenir les dommages musculaires chez les cyclistes de compétition.153

Énergie, vision et système nerveux

Notre système nerveux comprend nos nerfs, notre cerveau et notre moëlle épinière faisant le lien entre les 2. Nous traitons les informations provenant de nos 5 sens et envoyons des messages, conscients et inconscients, à notre corps. Coordination des mouvements, mobilité, orientation spatiale, résolution de problèmes et planification, émotions, décodage des informations sensorielles, attention, langage, mémoire, contrôle de l’appétit ou du sommeil, reflexes et mécanismes de récompense, contrôle inconscient du taux de glucose sanguin, de la production d’hormones, des rythmes respiratoire et cardiaque… font partie de nos fonctions quotidiennes. La vision est un des sens que l’on utilise le plus. Nos yeux et notre cerveau travaillent ensemble pour transformer de la lumière en image, de la pupille à la rétine, puis au cortex visuel via le nerfs optique. Avec l’âge, l’inflammation et le stress oxydatif peuvent avoir eu le temps de s’installer durablement, ce qui peut causer certaines maladies et baisser notre acuité visuelle. 

Au cours de notre vie, notre plasticité neuronale et la vitesse de traitement des information diminuent, car les capacités de réparation de nos cellules et la création de nouveaux réseaux sont réduites. Néanmoins, si certaines fonctions peuvent diminuer avec l’âge, d’autres demeurent intactes et peuvent même profiter des expériences accumulées. Dans tous les cas, le système nerveux reste plastique et certaines fonctions peuvent être améliorées, avec du temps et de l’entraînement. Certains facteurs comme l’exercice physique régulier, un bon sommeil, un stress limité, une stimulation intellectuelle, une nutrition saine et un apport limité d’alcool, semblent être bénéfiques pour maintenir un système nerveux fonctionnel. De plus, certains nutriments jouent un rôle protecteur.

Nous avons tous besoin d’énergie dans notre quotidien. Cette énergie est produite par chacune de nos cellules, grâce à leurs nombreuses mitochondries. Les mitochondries convertissent en continu l’air respiré et les nutriments issus de notre nourriture en de grandes quantités d’énergie appelée ATP. L’ATP est nécessaire à presque toutes les actions dans chacune de nos cellules et donc au fonctionnement de tous nos organes. Bouger un muscle, parler, cligner des yeux, penser, digérer… tout utilise de l’ATP. Et notre cerveau est l’un des plus grands consommateurs : bien que ne pesant que 2% de notre poids, il consomme environ 20% de l’énergie que l’on dépense au repos (~ 300 kcal / jour).

  • Ingrédients pour la vision, le système nerveux et l’énergie

Il existe 8 vitamines B (thiamine (B1), riboflavine (B2), niacine (B3), acide pantothénique (B5), vitamine B6, biotine, folate (B9) et vitamine B12). Ces vitamines contribuent à la production d’énergie, au fonctionnement du système nerveux, au maintien de la vision, aux fonctions psychologiques et cognitives et à la protection des cellules face au stress oxydatif, selon l’EFSA*. Elles sont impliquées dans la réparation d’ADN et la synthèse de neurotransmetteurs, et permettraient de limiter le déclin cognitif ainsi que la perte d’acuité visuelle. De plus, une supplémentation de multivitamines B permettrait de réduire l’inflammation et le stress oxydatif du cerveau, et d’améliorer le stockage d’énergie et le métabolisme cellulaire.154–157

Le magnésium est requis pour plus de 300 réactions dans notre corps, notamment dans la transmission neuronale et la contraction musculaire. Une carence (touchant plus de la moitié de la population occidentale – DJA recommandée entre 300 et 400 mg/j) a été associée à de nombreuses conditions, telles que les migraines, les problèmes métaboliques comme le diabète, certains problèmes cardiovasculaires, la cataracte, l’ostéoporose, l’asthme etc.158,159 La magnésium est important pour la santé de l’œil, et une carence a été liée à de nombreux problèmes oculaires, qui peuvent être limités par une supplémentation.160,161 Il peut également être très utile pour limiter la douleur,162 et pour augmenter les performances cognitives.163 De plus, interagissant avec les voies biochimique du stress, le stress et l’hypomagnésémie amplifient les effets négatifs de l’autre. Ils ont tous deux été associés aux migraines, à la fatigue chronique, à la fibromyalgie, aux manifestations physiques du stress, aux douleurs chroniques, à l’anxiété, à la dépression, entre autres. Le cerveau est particulièrement sensible au stress, et la prise de magnésium pourrait éviter certains dommages neuronaux causés par les glucocorticoïdes relâchés lors de situations de stress aigu, et limiter certains comportements autodestructeurs lors d’une situation stressante (tabac, manger trop, alcool, prise de risques…).164,165

Les métaux, tels que le zinc et le cuivre, sont essentiels pour la santé de la rétine, notamment pour le bon fonctionnement de la phototransduction et la neurotransmission impliquée dans le traitement des informations visuelles. Le zinc est par exemple nécessaire aux membranes des photorécepteurs, à la réaction à la lumière et à la transmission synaptique. Le zinc et le cuivre, baissant souvent avec l’âge, sont également cruciaux pour le bon fonctionnement des enzymes antioxydantes, qui sont très présentes dans la rétine et permettent la réduction du stress oxydatif qui peut l’abimer.166,167 Un niveau homéostatique est essentiel car une carence tout comme un excès peut entraîner une dysfonction de la rétine. Le manque de zinc par exemple peut être impliqué dans une mauvaise vision nocturne, voire la dégénérescence maculaire liée à l’âge ou une rétinopathie diabétique et une carence en cuivre peut être liée avec une neuropathie optique.168,169 Au contraire, une supplémentation en zinc pourrait ralentir la progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, principale cause de cécité.170 La fonction du zinc dans le système immunitaire et la régulation de l’inflammation est également importante pour maintenir la santé des yeux.171 Selon l’EFSA*, le zinc contribue au maintien d’une vision normale.

Le cuivre influence le métabolisme énergétique et la composition corporelle.172 Le zinc est également impliqué dans le métabolisme énergétique cellulaire, les mitochondries et l’entretien de l’ADN et il peut protéger nos cellules.173 Le cuivre est présent à un niveau élevé dans le système nerveux, joue un rôle dans la production d’énergie cellulaire (ATP), est présent dans de nombreuses enzymes et module la transmission synaptique des neurotransmetteurs.174 Un manque de zinc et de cuivre a été associé avec des neuropathologies entraînant des difficultés et de douleurs motrices.175 L’action antioxydante du cuivre est également essentielle à la bonne communication des neurones et des astrocytes,176 et à un bon fonctionnement neurologique.177 Le zinc joue un rôle essentiel dans le développement cérébral et le maintien des fonctions du cerveau tout au long de notre vie, étant clé pour 300 enzymes et modulant l’activité synaptique, la plasticité neuronale et la survie des cellules. Une altération des niveaux de zinc a pu être impliqué dans des problèmes cérébraux (ex : AVC, lésion cérébrale),  neurodégénératifs (ex : Alzheimer) et psychologiques (ex : dépression).178–180 Selon l’EFSA*, le cuivre contribue à la fonction normale du système nerveux et à la diminution de la fatigue, le zinc contribue aux fonctions cognitives et psychologiques normales. La Dose Journalière Admissible du cuivre est de 9 mg/jour, et si un une carence est néfaste à notre santé, un excès est également problématique pour nos cellues.181 La DJA du zinc est autour de 10mg/j, plus de 50mg/j pourrait avoir un effet toxique sur nos cellules182

La coenzyme Q10 est un cofacteur présent dans mos mitochondries (partie de la cellule produisant l’énergie) et un fort antioxydant. En tant que composant impliqué dans la chaine de réactions visant à transformer les carbohydrates et les acides gras en énergie utilisable ATP, la Q10 est un nutriment essentiel pour chacune de nos cellules et le fonctionnement de nos organes. 183,184 Par exemple, prendre de la Q10 peut permettre de restaurer le bon fonctionnement des muscles et du cerveau,185 alors qu’une carence peut entraîner différents problèmes.186 En plus d’augmenter notre énergie, elle stimule aussi notre système immunitaire.183,187 C’est également un puissant neuroprotecteur, par exemple en prévenant l’apoptose (mort cellulaire) et en éliminant les radicaux libres.17 Elle peut aussi réduire les dommages oculaires, par exemple ceux dus aux UV ou aux radiations et au stress oxydatif.188

La L-sérine est un acide aminé utile pour la synthèse des nucléotides (ADN), la division cellulaire et la production d’énergie cellulaire.189,190 C’est un acide aminé conditionnel, c’est-à-dire qu’on peut le synthétiser, mais pas toujours en quantité suffisante pour couvrir nos besoins. Une dérégulation des niveaux de sérine dans les yeux peut entraîner différentes pathologies rétinales.191 La sérine est de plus cruciale pour notre système nerveux et le fonctionnement du cerveau190 : elle est neuroprotectrice et pourrait être bénéfique pour certaines neuropathies.192 

Métabolisme

Le métabolisme est l’ensemble des réactions chimiques qui se produisent dans notre corps. De nombreuses réactions ont besoin d’enzymes (protéines permettant à la réaction de se faire) et/ou d’énergie (ATP) pour se produire. Il y a par exemple la digestion, le transport des molécules, et beaucoup de réactions à l’intérieur de nos cellules : pour la synthèse de composants cellulaires (protéines, ADN, lipides, glycogène…) et pour la dégradation de constituants -notamment alimentaires- pour produire de l’énergie. C’est donc une sorte de cycle : Les apports de lipides, de protéines et de carbohydrates dans notre alimentation sont réduits en petits composants par notre digestion et dans nos cellules, et ces petits composants permettent de construire de nouveaux grands composants cellulaires et de produire de l’énergie sous forme d’ATP nécessaire à de nombreuses réactions.

La digestion des carbohydrates est une importante source d’énergie. Les sucres complexes sont transformés en plus petites molécules, puis en glucose. Ce glucose passe dans le sang pour arriver à toutes nos cellules. L’insuline, produite par le pancréas, est sécrétée quand du glucose est détecté dans le sang (glycémie) et permet d’activer les récepteurs sur nos cellules pour que le glucose puisse entrer. Une fois que le glucose est entré, nos cellules l’utilisent pour produire de l’ATP. S’il y en a trop, il est stocké sous forme de glycogène.
Dans certaines conditions (consommation de trop de sucres, sédentarité, surpoids…) et avec le temps, la sécrétion d’insuline par le pancréas peut être perturbée (insulino-résistance) et le taux de sucre dans le sang  (glycémie) sera moins bien régulée et va augmenter. Cette dérégulation chronique peut entraîner le syndrome métabolique et un diabète de type II, ainsi que leurs complications cardiovasculaires courantes.

Les lipides sont une source d’énergie encore plus concentrée pour notre organisme. Ils sont transformés par notre digestion en acides gras simple, puis deviennent de l’énergie ATP dans nos cellules. Néanmoins, le lipides sont utilisés seulement une fois que toute l’énergie provenant des carbohydrates (glucose) a été utilisée. En présence de beaucoup de carbohydrates, les acides gras sont stockés comme triglycérides dans les tissus adipeux et le foie, et lorsque les apports viennent à manquer, les acides gras sont utilisés comme source d’énergie, notamment par les muscles et le cœur.  

Le cholestérol est une particule de graisse circulant dans le sang, transporté par un des 3 types de lipoprotéines. Les types VLDL et LDL (-very- low density lipoprotein) peuvent déposer le cholestérol sur les parois des vaisseaux sanguins, et l’hypercholestérolémie risque au bout d’un temps de boucher les vaisseaux, causant des problèmes cardiovasculaires. Au contraire, le type HDL (high density lipoprotein), capte le cholestérol circulant dans le sang et le ramène dans le foie pour qu’il soit éliminé.

  • Ingrédients pour le métabolisme

De nombreuses études sur les β-glucanes, fibres provenant de l’avoine, ont souligné leur aptitude à diminuer le cholestérol, notamment le LDL, mais pas le « bon » HDL.193 En effet, les β-glucanes peuvent interagir avec les lipides et les acides biliaires (dérivés du cholestérol facilitant la digestion des graisses alimentaires) dans les intestins, et ainsi réduire les niveaux de cholestérol.194 L’EFSA* approuve leur utilisation pour maintenir une cholestérolémie normale.

Le chrome peut être bénéfique à la régulation de l’insuline, de la glycémie et du cholestérol, et diminue ainsi le risque de maladies cardiovasculaires. Il est souvent déficitaire chez les personnes atteintes de diabète de type II, et la prise de chrome est utile pour limiter leur intolérance au glucose.195–197 L’EFSA* valide son utilisation pour contribuer au maintien d’une glycémie normale.  

La choline est un nutriment important et joue un rôle essentiel dans le métabolisme des lipides. Elle permet de diminuer la quantité de triglycérides et d’acides gras présents dans le sang en agissant sur l’expression de certains gènes, l’activation de certaines molécules, l’inflammation et le stress oxydatif. Une alimentation trop riche en acides gras saturés peut mener à des problèmes hépatiques (comme la stéatohépatite non alcoolique – NASH), or l’apport de choline pourrait aider à protéger le foie. Elle permet également le bon fonctionnement musculaire.198–201 Selon l’EFSA*, la choline contribue au métabolisme des graisses et à une fonction hépatique normale.

 

 

 

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Indications :

Les compléments alimentaires ne doivent pas être utilisés en remplacement d’une alimentation variée. L’apport journalier recommandé ne doit pas être dépassé. En général, les compléments alimentaires ne conviennent pas aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants et adolescents. Tenir hors de portée des enfants.

 

* EFSA : allégations officielles de santé de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority). Une allégation de santé EFSA est une déclaration concernant une relation entre une denrée alimentaire et la santé. La Commission européenne autorise différentes allégations de santé à condition qu’elles soient fondées sur des preuves scientifiques solides.

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